Faire humain, ce petit robot
Nous avons appris à faire avant même d’apprendre à être.
Faire ses devoirs, faire bonne figure, faire plaisir, faire vite, faire son deuil…
Comme si tout dans la vie devait se cocher sur une liste.
L’humain moderne s’est transformé en robot multitâche : il exécute, il enchaîne, il accomplit.
Et sans même s’en rendre compte, il se déconnecte de lui-même.
On ne dit plus :
🟠 « Je vais cuisiner » — mais « Je vais vite faire à manger ».
🟠 « Je vais prendre un moment pour moi » — mais « Je vais faire une pause ».
🟠 « Je vis un deuil » — mais « Je dois faire mon deuil ».
Faire devient une fuite.
Une façon inconsciente d’éviter l’émotion, la lenteur, l’inconfort… et parfois même sa propre vérité intérieure.
De l’humain au « faire humain »
À force de faire, faire, faire… nous sommes devenus des « faire humains ».
Des petits robots bien dressés qui avancent sans s’arrêter, sans écouter, sans ressentir.
Mais un humain n’est pas une machine.
Un humain ressent.
Un humain vibre.
Un humain a besoin d’être en lien avec ce qu’il vit intérieurement.
Et pour cela, il faut être.
Être à l’écoute de ses émotions.
Être à l’écoute de ses peurs.
Être à l’écoute de ses besoins profonds.
Car c’est uniquement en étant à l’écoute de soi que l’on peut se positionner avec justesse face aux autres.
Quand je sais ce que je ressens, je peux me respecter.
Quand je sais ce dont j’ai besoin, je peux poser mes limites.
Quand je suis présent à moi, je peux être vraiment présent aux autres.
Être pleinement vivant
Être, c’est vivre.
C’est sentir.
C’est respirer l’instant.
C’est s’autoriser à ne pas aller bien.
C’est cesser de « gérer » ses émotions pour enfin les traverser.
Aujourd’hui, on ne dit plus : je suis, on dit : je fais.
On agit pour exister, on s’agite pour se prouver qu’on est vivant.
Mais ce n’est qu’une illusion.
Car ce qui nous rend vivants, ce n’est pas ce qu’on accomplit, c’est ce qu’on ressent.
Être pleinement vivant, c’est être en lien avec son monde intérieur.
C’est s’écouter. Se sentir. Se rencontrer.
Les animaux, eux, ne font pas. Ils sont.
Ils respirent l’instant. Ils ressentent avant d’agir.
Ils n’ont pas d’agenda, de planning ou de “to do list”.
Et c’est bien pour ça qu’ils nous déstabilisent autant…
Parce qu’ils nous ramènent à ce que nous avons oublié : l’état d’être.
Ils nous obligent à ralentir, à ressentir, à vivre ce que nous essayons souvent de contourner.
Il y a une phrase célèbre du philosophe René Descartes :
« Je pense, donc je suis. »
Il ne dit pas :
« Je fais, donc je suis. »
Et si c’était ça, justement, le problème ?
Et les animaux dans tout ça ?
Comme dans le premier épisode de cette série, je le redis ici avec force :
Les animaux viennent nous apprendre à être.
Ils ne cherchent pas à en faire toujours plus.
Ils n’ont pas peur de ne rien faire. Regardez votre chat… est-ce qu’il culpabilise de ne rien faire?
Ils sont.
Et en étant, ils nous montrent le chemin.
Ils nous ramènent dans le présent.
Ils nous observent quand on s’agite, quand on court dans tous les sens.
Et parfois, ils somatisent à notre place ce que nous refusons de vivre.
Et si leur comportement n’était pas un problème… mais un message ?
Et si votre animal cherchait à vous dire quelque chose… sur vous ?
Des clés pour réapprendre à être
Revenir à l’être, ce n’est pas facile.
Mais c’est possible. Et nécessaire.
Parmi les clés pour s’y reconnecter :
🔹 Un soin de l’âme : un moment profond pour ralentir, écouter ce qui vibre en vous, libérer les nœuds, retrouver votre axe.
🔹 Une communication avec votre animal : lui demander ce qu’il tente de vous faire comprendre, de vous montrer, de vous guérir.
🔹 Un retour au corps, à la respiration, à l’instant présent.
Il ne s’agit pas d’arrêter de faire.
Il s’agit de réapprendre à être d’abord.
Et de faire, ensuite, en conscience.
Petit exercice pour réapprendre à ÊTRE
Fermez les yeux. Posez une main sur votre cœur, l’autre sur votre ventre.
Et respirez.
Inspirez profondément… et demandez-vous simplement :
« Qu’est-ce que je ressens là, maintenant ? »
Pas ce que vous pensez. Pas ce que vous devriez ressentir.
Juste… ce qui est là.
Puis, demandez-vous :
« De quoi j’ai besoin maintenant ? »
Laissez venir la réponse. Sans juger.
Juste pour aujourd’hui, honorez une part de ce besoin.
Même un tout petit geste compte.
C’est ça, être humain.
À suivre…
Ce texte fait partie d’une série de 12 épisodes inspirés de ma conférence « Mon animal est une éponge… et moi je culpabilise ».
Chaque épisode est une invitation à vous reconnecter à vous-même… à travers le regard de votre animal.
Je me réjouis de vous retrouver tout bientôt pour la suite.
Le prochain épisode parlera d’un sujet… très tendance. Un mot qu’on entend partout. Un mot qui fait rêver… mais qui, parfois, nous égare un peu.
🎯 Mission de vie – le truc à la mode
Un épisode un peu piquant… mais surtout éclairant.
À très vite 💫