Je vous dévoile le fameux secret….
Dans l’épisode précédent, je vous avais promis de vous dévoiler un secret… je vous ai promis de vous révéler où se trouve le parfait !
Alors voilà, je vais vous le dire :
Le parfait… c’est dans les tubes.
(Il n’y a que les Suisses qui comprendront, mais ça vaut le détour.)
Chez nous, le Parfait, c’est un genre de pâté de foie, conditionné dans un petit tube rouge.
Et franchement, heureusement que c’est là qu’il est, parce que dans la vraie vie, on en a déjà parlé dans le dernier épisode, le parfait c’est emmerdant. Mais dans les tubes, qu’est-ce que c’est bon!
Alors oui, le parfait existe, mais uniquement dans les tubes.
Et c’est tant mieux.
Le parfait, ce mirage dangereux
J’en ai croisé des gens qui cherchaient à être parfaits.
Des thérapeutes qui attendaient d’avoir « tout réglé », « tout compris », « tout intégré » avant de se sentir légitimes.
Et j’en ai surtout vu beaucoup qui n’ont jamais commencé. Parce que la perfection, c’est une ligne d’arrivée qui recule chaque fois qu’on s’en approche.
Et puis il y a les autres, ceux qui pensent qu’ils sont déjà parfaits.
Je vous le dis avec tendresse : fuyez-les.
Parce que deux options se présentent :
– Soit ils mentent. (Et dans ce cas, leur posture est dangereuse.)
– Soit ils le croient vraiment et ils SE mentent à eux-mêmes. (Et là, ils ne comprendront jamais votre vie d’humain, avec ses tempêtes, ses doutes et ses blessures.)
Un thérapeute qui ne doute plus de rien ne peut plus vous rejoindre là où vous êtes.
Mes propres défauts de fabrication
Je parle de ça en connaissance de cause. Parce que oui, je suis thérapeute, mais je suis looooooin d’être parfaite !
Cependant, le besoin de perfectionnisme m’a longtemps collé à la peau.
Et c’est grâce à ma première petite chienne que j’ai commencé à comprendre à quel point il pouvait faire du mal — à moi, et aux autres.
Je voulais qu’elle soit parfaite, vite propre, vite obéissante, vite « bien comme il faut ».
Et un jour, je l’ai réveillée parce que j’avais peur qu’elle me réveille en pleine nuit.
Je lui ai mis son harnais, je l’ai sortie sous la pluie battante, en espérant qu’elle fasse un pipi préventif. Bien sûr, elle n’a rien fait.
Une demi-heure plus tard, trempées, on est rentrées.
Et au beau milieu de la nuit…
Elle est venue pleurer derrière la porte. Je me suis dit qu’elle avait un besoin pressant.
Re-pluie. Re-manteau.
Je m’habille, on ressort.
Et là, au moment où on arrive dehors, elle s’assied. Me regarde fixement.
Et dans son regard, j’entends clairement :
« Je n’ai pas besoin de faire mon pipi ! Tu vois ce que ça fait, de se faire réveiller en plein sommeil ? »
Ce jour-là, j’ai compris.
Je voulais qu’elle soit parfaite… pour me rassurer moi.
Et j’étais en train de lui voler sa liberté d’être simplement un chiot, avec ses apprentissages, ses maladresses, son rythme.
Et j’ai lâché.
J’ai accepté que ce ne serait pas tout de suite. Que les accidents font partie du chemin.
Et que tout ça, ça se nettoie.
L’humain est parfait d’imperfections
Nous sommes venus ici pour ça.
Pour expérimenter.
Pour traverser, échouer, recommencer, ressentir, apprendre.
Et à chaque fois qu’un événement nous touche, ce n’est pas parce qu’on est nul ou faible.
C’est parce qu’il y a une blessure qui résonne.
Et cette résonance, c’est l’invitation à aller guérir quelque chose.
Mais attention : pas pour devenir parfait.
Pour évoluer.
Pour devenir plus conscient.
Pour être un peu plus nous-mêmes, chaque fois.
C’est ça, nos petits défauts de fabrication
Vous savez, ces petites choses qu’on aimerait gommer chez soi…
Ce tempérament trop sensible. Cette façon de trop parler. Ce manque d’organisation. Cette colère qui jaillit parfois…
Ce sont nos petits défauts de fabrication.
Et ce sont eux qui font notre chaleur humaine.
Notre vérité.
Notre charme, notre côté unique !
Ils ne sont pas là pour être corrigés, mais pour nous montrer le chemin de l’humilité et du lien.
Parce que sans eux, on serait tous pareils. Lisses. Froids.
Et la vie serait d’un ennui…
Même une voiture neuve…
Même la plus belle des voitures, quand elle sort de l’usine, est-elle vraiment parfaite ?
Elle brille, oui.
Mais il suffit d’une première petite griffe, un gravier, un trottoir un peu trop proche… et voilà.
Fin de la perfection.
Et pourtant, elle roule. Elle fonctionne. Elle est utile.
Comme vous.
Nos animaux, eux, s’en fichent
Nos animaux, eux, n’ont pas cette problématique.
Ils sont.
Sans filtre. Sans masque. Sans complexe.
Et c’est pour ça qu’on les aime.
Parce qu’ils sont parfaits d’imperfection.
Parce que s’ils étaient autrement, ce ne serait plus eux.
Parce que leur particularité, leur caractère, leur grain de folie ou leur côté trop pot-de-colle, c’est ce qui les rend si touchants.
Alors pourquoi nous, on devrait être lisses ?
Pour aller plus loin
Guérir les blessures avec le soin énergétique collectif Guérison du coeur
Derrière cette quête du parfait, il y a bien souvent des blessures :
le besoin d’être aimé, reconnu, accepté, jamais critiqué…
Des blessures qui nous poussent à nous lisser, à nous effacer, à faire toujours mieux — au lieu de simplement être nous-mêmes.
Le Soin collectif Guérison du Cœur est un espace pour venir rencontrer ces blessures avec douceur, pour apaiser ce qui vous pousse à faire au lieu d’être, et pour réapprendre à exister dans votre propre vérité.
Déposer le poids du parfait avec Le soin énergétique de l’âme
Si ce que vous venez de lire vous parle…
Si vous sentez que vous vous mettez la pression d’être à la hauteur…
Si vous vous sentez parfois fatigué.e de devoir toujours prouver, réussir, briller…
Je vous invite à découvrir le Soin de l’Âme.
C’est un espace pour venir déposer, respirer, souffler.
Un espace où vous n’avez rien à réussir, juste à être là, tel que vous êtes.
Ce que les animaux nous enseignent
Ils nous montrent chaque jour que ce ne sont pas nos réussites qui créent le lien.
Mais notre présence.
Nos failles.
Notre sincérité.
Et qu’à vouloir être parfait, on passe parfois à côté de la plus belle des vérités :
Celle d’un lien profond, imparfait, mais vivant.
Petit exercice : Et si je le faisais imparfaitement ?
Prenez un instant pour vous-même, au calme, avec un carnet ou juste en vous posant intérieurement.
- Repérez une situation où vous vous mettez la pression pour être parfait.e.
(Peut-être dans votre métier, dans votre rôle de parent, dans vos soins, vos projets créatifs, vos relations…) - Notez ce que vous vous dites intérieurement dans ces moments-là :
– Est-ce que je me juge ?
– Est-ce que j’attends de tout maîtriser avant d’agir ?
– Est-ce que j’ai peur de ne pas être assez… ? - Puis posez-vous cette question toute simple :
👉 Et si je le faisais quand même ? Même si ce n’est pas parfait ? - Observez ce que ça change:
– Est-ce que ça crée de la légèreté ?
– Est-ce que ça vous ouvre une possibilité d’oser ?
– Est-ce que ça pourrait être… suffisant ?
Et rappelez-vous :
Ce que vous faites avec sincérité touche plus que ce que vous faites avec perfection.
C’est votre vibration qui parle, pas votre performance.
Et la suite ?
Et si votre animal n’était pas là par hasard ?
Dans le prochain épisode, nous irons encore plus loin…
Parce que parfois, l’image la plus sincère de nous-mêmes ne se trouve pas dans un miroir, mais dans les yeux d’un animal.
Et si votre compagnon à poils, à plumes ou à écailles était là pour vous montrer quelque chose de vous ?
Et si ce que vous pensez être un simple hasard était en réalité un choix d’âme ?
👉 Pourquoi cet animal est-il dans votre vie, ici et maintenant ?
On en parle dans le prochain épisode : Mon animal et mon reflet.
