Savoir accepter les cadeaux
Dans nos vies, les animaux ne sont pas de simples compagnons. Ils sont de véritables guides, porteurs d’un amour inconditionnel qui dépasse nos mots et nos limites humaines. Pourtant, bien souvent, nous ne voyons pas leur cadeau pour ce qu’il est.
À travers l’histoire du bouquet de roses que je vais vous raconter, j’aimerais que vous ressentiez, presque dans votre chair, ce qui se joue quand la culpabilité prend le dessus : ce sentiment qui empêche de voir le cadeau et qui finit par l’effacer. Le but de cet article est justement de vous aider à changer de regard : à déposer la culpabilité et à accueillir pleinement ce que vos animaux vous offrent, comme le plus beau des bouquets.
Quand la culpabilité nous empêche de voir le cadeau
Après une communication animale ou un soin, j’entends souvent la même réaction :
« Oh non, le pauvre… je ne veux pas qu’il prenne mes émotions, dites-lui d’arrêter ! »
Mais il n’existe pas de bouton stop. Vos animaux vous choisissent consciemment. Ils savent que vos vies ne seront pas sans tempêtes, et pourtant ils décident de venir à vos côtés. Leur rôle n’est pas de fuir vos émotions, mais de les traverser avec vous, de vous aider à évoluer.
Le piège, c’est la culpabilité. On se dit : « C’est de ma faute s’il est malade, stressé ou fatigué… » Mais se flageller ne change rien. Cela empêche seulement de voir la beauté du cadeau.
L’histoire du bouquet de roses
Fermez les yeux et imaginez… Vous avez envie de faire un cadeau à la personne que vous aimez. Pas un objet banal, pas un achat rapide en magasin. Non. Vous voulez lui offrir quelque chose de précieux, qui vienne du cœur. Alors vous décidez d’aller cueillir vous-même le plus beau des bouquets de roses.
Vous entrez dans une roseraie. Le soleil éclaire des centaines de fleurs. L’air embaume. Certaines roses sont proches, faciles à atteindre. Mais vos yeux se posent sur celles du fond, éclatantes, parfaites, comme si elles vous appelaient. Vous savez déjà que ce sont elles que vous voulez offrir. Alors vous avancez, prêt à tendre les mains. Les épines sont là, bien sûr. Elles piquent, griffent, laissent des marques rouges. Mais vous n’y pensez même pas. Ce n’est pas important. Ce qui compte, c’est l’image que vous avez dans la tête : le sourire de votre bien-aimé·e quand il ou elle recevra ce bouquet.
Vous traversez les buissons, vous attrapez les plus belles roses, une par une. Vous sentez leur parfum, vous les assemblez dans vos bras, et chaque piqûre, chaque égratignure s’efface dans la joie d’imaginer ce moment d’offrande.
De retour à la maison, vous prenez le temps d’arranger ce bouquet. Vous coupez les tiges à la même longueur, vous les placez avec soin, vous trouvez le plus beau papier pour les envelopper, le ruban qui mettra en valeur les couleurs. Tout est pensé avec amour. Vous vous répétez intérieurement la petite phrase que vous direz en le tendant. Votre cœur bat plus vite. Vous êtes impatient de voir cette réaction que vous imaginez déjà.
Enfin, vous sonnez à la porte. Elle s’ouvre. Vous tendez fièrement votre bouquet. Vous attendez ce regard émerveillé, ce sourire tant rêvé.
Mais ce n’est pas ce qui se passe.
La personne ne voit pas les roses. Son regard ne se pose pas sur les couleurs, ni sur la délicatesse du bouquet. Non. Son regard tombe directement sur vos mains égratignées. Elle s’exclame : « Oh mon dieu, mais regarde l’état de tes mains ! » Elle arrache presque le bouquet de vos doigts, le dépose en vitesse sur la table de la cuisine, file chercher la trousse à pharmacie. Elle revient, nettoie vos plaies, souffle un peu de désinfectant en répétant : « Il ne fallait pas faire ça, pas pour moi, regarde dans quel état tu t’es mis ! »
Et vous ? Vous restez là, immobile, avec ce vide qui se creuse dans la poitrine.
Votre bouquet… ce cadeau d’amour préparé avec tant de soin… n’a même pas été vu. Pas admiré. Pas reconnu. Les roses, leurs couleurs, leur parfum : invisibles. Le seul message reçu a été que vous aviez eu tort, que vos égratignures comptaient plus que votre geste.
Un mélange de frustration, de tristesse et de désarroi vous traverse. Vous n’aviez pas besoin d’être plaint. Vous vouliez être vu. Vous vouliez offrir. Et cet amour, vous avez l’impression qu’il a été balayé, incompris.
Bien sûr, avec le temps, vous recommencerez. Parce que quand on aime, on finit toujours par recueillir d’autres roses. Mais cette blessure-là, celle d’un cadeau ignoré, elle reste en mémoire.
Et c’est exactement la même chose avec nos animaux.
Lorsqu’ils choisissent d’entrer dans nos vies, ils savent très bien qu’il y aura des épines. Ils savent qu’ils se piqueront parfois aux ronces de nos émotions, qu’ils en porteront des marques. Mais ils le font en conscience, par amour. Leur bouquet, c’est leur amour inconditionnel, leur présence indéfectible, leur volonté de nous aider à évoluer.
Et quand nous culpabilisons, quand nous disons : « Oh non, le pauvre, il ne devrait pas prendre mes émotions », alors nous faisons exactement comme cette personne à la porte. Nous détournons le regard du bouquet. Nous ne voyons que les mains blessées.
C’est cela qui les frustre. Car eux n’attendent pas qu’on s’apitoie. Ils veulent que nous voyions la beauté de ce qu’ils nous offrent. Ils veulent que nous accueillions leur cadeau, pas que nous leur disions qu’ils n’auraient pas dû.
Alors, la prochaine fois que vous culpabiliserez en voyant votre animal prendre une part de vos émotions, repensez au bouquet. Voyez les roses. Voyez le cadeau. Et dites simplement merci.
Accueillir le plus beau des cadeaux
Vos animaux ne veulent pas que vous culpabilisiez. Ils veulent que vous reconnaissiez leur geste, que vous receviez leur amour. C’est ainsi que le lien devient plus fort : quand nous voyons le bouquet, pas seulement les égratignures.
Accepter leur cadeau, c’est accepter d’évoluer avec eux, de transformer nos zones d’ombre. Car leur présence est un formidable booster d’évolution. Ils nous montrent ce qui n’est plus juste, ils révèlent nos blessures pour que nous puissions les guérir.
Exercice pratique : voir le bouquet
Fermez les yeux quelques instants.
Pensez à une situation où votre animal a pris sur lui une de vos émotions.
Visualisez le bouquet de roses qu’il vous tend symboliquement.
Remerciez-le, du fond du cœur, de vous accompagner ainsi.
Posez-vous la question : quelle piste d’évolution ce bouquet m’invite-t-il à explorer ?
Notez votre réponse dans un carnet. Avec le temps, vous verrez se dessiner les chemins que vos animaux vous invitent à emprunter.
Des solutions concrètes pour avancer ensemble
Au lieu de rester coincé dans la culpabilité, agissez pour alléger vos animaux :
Le soin Animal’s Harmony : pour vider leur petite poubelle émotionnelle.
Le soin Hum-Ani : pour comprendre pourquoi ils sont à vos côtés.
Les soins de l’âme ou le soin Animal Totem : pour alléger vos propres charges afin qu’elles ne débordent pas sur eux.
Et si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez aussi apprendre vous-même ces techniques. Depuis 2017, j’enseigne en petit groupe à Farvagny, dans un cadre privilégié.
Mes formations en soins énergétiques pour animaux et humains offrent différentes approches pour approfondir la relation, développer votre intuition et apprendre à accompagner avec conscience et sensibilité.
Témoignages de vie : quand les animaux montrent la voie
Mon chat Kookai a traversé avec moi une période difficile. Tant que je restais dans une relation toxique, il souffrait de diarrhées. Le jour où j’ai quitté cette relation, il est devenu constipé. La vétérinaire n’en revenait pas ! Kookai avait porté une part de mes émotions à ma place.
Plus tard, après son décès, il m’a même montré des nodules dans sa gorge pour que je fasse contrôler ma thyroïde. Grâce à lui, j’ai découvert un problème que j’ignorais. J’aurais pu culpabiliser. Au lieu de ça, j’ai choisi la gratitude. Parce qu’en refusant son cadeau, j’aurais refusé son amour.
Conclusion: le bouquet final
Nos animaux nous offrent le plus beau des cadeaux : un amour inconditionnel, parfois à travers leurs propres égratignures. Refuser ce cadeau, c’est comme détourner les yeux du bouquet pour ne voir que les mains blessées.
Alors, au lieu de culpabiliser, disons-leur merci. Recevons pleinement ce qu’ils nous offrent. Car ce qu’ils manifestent n’est jamais contre nous, mais toujours pour nous.
Et parce que cet article vient clore une série de 12 épisodes, il est aussi le bouquet final. Tout au long de ces textes, j’ai espéré semer en vous des prises de conscience : comprendre que vos animaux absorbent vos émotions, qu’ils reflètent vos zones d’ombre, qu’ils vous poussent à prendre soin de vous, qu’ils vous montrent parfois vos incohérences, vos excès, vos culpabilités ou vos fragilités.
Chacun de ces articles était comme une fleur ajoutée à ce bouquet : une invitation à changer de regard, à vous observer autrement, à reconnaître dans vos animaux des alliés d’évolution plutôt que de simples compagnons.
Aujourd’hui, ce bouquet est complet.
Il vous appartient de le recevoir, de le garder en mémoire, et surtout de le faire vivre chaque jour auprès de vos animaux.
Si un seul de ces articles vous a permis de voir votre compagnon différemment, de lâcher une culpabilité, de poser un geste concret pour vous ou pour lui, alors le but est atteint.
Car, au fond, le message est simple :
vos animaux ne sont pas là pour souffrir de vous, mais pour grandir avec vous.
Et si vous acceptez leur cadeau, si vous osez dire merci, alors vous découvrirez qu’ils vous offrent, depuis toujours, le plus beau des bouquets: l’amour inconditionnel!
